20 septembre 2012

De la solitude


La dépendance est une réponse illusoire à l'angoisse du vide qu'implique le sentiment universel de solitude.

Réflexions du jour


Le marketing vise à rendre le monde homogène alors qu'il faudrait sans doute le laisser à son harmonie (encore faudrait-il définir ce qu'on entend par homogène et par harmonie mais ne m'entendez-vous pas?).

L'homogène rend toutes choses semblables les unes aux autres alors que l'harmonie rend possible la danse des contraires et ses effets de surprise.

L'homogène procède par diminution de la différence parfois jusqu'à son épuisement total (Que de MacDo  dans le monde!). L'harmonie résulte du jeu entre opposition et complémentarité des différences (Que de mariages possibles !)

L'homogène rend finalement impossible l'innovation : il la tue et ce faisant se situe du côté de la mort et du deuil. L'harmonie rend possible la création : elle la stimule par hybridation créative et ce faisant se situe du côté de la vie et de la joie.

Bref si le marketing nous empoisonne déjà, il finira par nous tuer, l'acmé du semblable s'exprimant admirablement dans le suicide collectif qui semble être le nôtre. L'autodestruction massive est le point d'arrivée de l'homogène.

Et parce que la mort, dont procède l'homogène, est un état moins qu'un processus, dont procède l'harmonie, elle est logiquement et proprement invivable.